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Faites connaissance avec Sophia, une apprenante ado!

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Sophia est une élève de 12e année habitant à Winnipeg, au Manitoba. Elle est brillante, éloquente, motivée et très férue de technologie. Elle participe à plusieurs associations à l’école, comme l’association militante Voices of Change, l’association Habitat for Humanity et le comité Girls in Tech. À l’extérieur de l’école, elle est bénévole pour l’organisme CanU Canada, dont la mission est d’enseigner la programmation aux enfants de 5 à 10 ans. Elle a bien hâte d’obtenir son diplôme cette année et de commencer ses études universitaires à l’Université de Toronto à l’automne.

Nous avons réalisé une entrevue avec Sophia pour en savoir plus sur son expérience en tant qu’apprenante ado avec Canada en programmation.

Pourquoi aimes-tu la programmation?

J’aime sa flexibilité. En programmation, il n’y a pas qu’une seule façon de faire quelque chose. J’adore ça. On peut penser à un problème et le résoudre de plusieurs manières. C’est comme les maths, et moi, j’adore les maths!

Comment as-tu entendu parler de Canada en programmation?

Quand j’avais 15 ans, je m’intéressais au développement de logiciels. J’avais déjà suivi beaucoup de cours d’informatique à l’école, mais je ne progressais plus. Je voulais aller plus loin que la matière enseignée à l’école. J’ai commencé à être accompagnée par une mentore que j’ai rencontrée par l’intermédiaire de CanU Canada. Elle m’a recommandé de suivre un cours de Canada en programmation sur la science des données et j’ai trouvé ça vraiment cool. Je ne m’en suis pas rendu compte au moment de l’inscription, mais c’était un atelier pour les adultes. J’étais une des plus jeunes participantes!

Teen girl typing something on her laptop

Peux-tu nous parler de ton premier atelier?

En fait, j’avais déjà beaucoup d’expérience avec le Python [un langage de programmation], alors l’atelier a sûrement été plus facile pour moi que pour d’autres personnes. Par contre, j’ai eu la chance de rencontrer des gens de tous les horizons et l’équipe de bénévoles qui faisaient du mentorat. Durant l’atelier, les bénévoles ont fait un super travail et m’ont toujours donné de nouveaux défis à relever. J’ai appris beaucoup de choses, bien plus que ce à quoi je m’attendais. À la fin de l’atelier, j’avais un énorme sentiment d’accomplissement.

Qu’as-tu le plus aimé de ton premier atelier avec Canada en programmation?

Tout le monde, sans aucun doute! Au début, j’étais très intimidée à l’idée de participer à un atelier avec des adultes. Finalement, ils m’ont fait sentir que j’étais à ma place. J’étais très à l’aise de poser des questions et de demander de l’aide… et d’autres défis à relever. Je pense vraiment que j’ai beaucoup appris durant l’atelier grâce à l’ouverture des autres. 

À quels autres ateliers de Canada en programmation as-tu participé?

J’ai participé à un autre atelier sur la conception d’interface (IU) et d’expérience utilisateur (EU). J’étais curieuse d’en savoir plus sur l’IU et l’EU, car j’avais vu les mots-clés sur Instagram, mais je ne connaissais presque rien sur le sujet. Puis j’ai reçu un courriel de Canada en programmation à propos d’un atelier sur la conception d’expérience utilisateur. Je ne savais pas vraiment ce qu’était la conception d’expérience utilisateur, mais grâce à l’atelier, j’ai découvert plein de choses sur le développement de logiciels et d’applications. Par exemple, j’ai appris à créer des applications en commençant par dessiner un plan. De cette façon, je peux avoir un aperçu de l’apparence de l’application et m’assurer qu’elle est conviviale pour les utilisateurs.

Tu es aussi ambassadrice ado pour Canada en programmation. Peux-tu nous parler de ton expérience?

Je cherchais des façons de m’engager autant que possible dans le secteur des technologies. C’est la raison pour laquelle j’ai posé ma candidature pour le programme Ambassadrices ados. Je suis devenue ambassadrice ado à l’automne 2019. Pour moi, être ambassadrice ado n’est pas qu’une immersion dans le monde de la programmation, mais une façon de transmettre ma passion pour la programmation et mes connaissances à d’autres personnes. 

En tant qu’ambassadrices, nous voulions organiser un atelier en trois parties pour les élèves de la 7e à la 10e année souhaitant découvrir le piratage, le développement Web et la création de jeux. Nous souhaitions leur présenter les possibilités d’utilisation des technologies au-delà de celles qu’ils connaissaient déjà. Malheureusement, l’atelier a été reporté [en raison de la COVID-19], mais j’ai adoré planifier les cours et les rencontres. De plus, j’ai eu la chance de faire du réseautage avec des représentants de l’Université du Manitoba et avec d’autres personnes qui travaillent dans le secteur des technologies.

Two teen girls looking at their laptops

Peux-tu nous parler de ton projet de programmation préféré?

Je veux vraiment programmer pour faire du bien. C’est pourquoi j’aimerais créer un espace où d’autres ados peuvent s’informer sur la gestion du stress et de l’anxiété. Je suis en train de coder un site Web sur la santé mentale pour les jeunes. C’est le premier site Web que je crée seule et que je ne code pas pour quelqu’un d’autre ou pour un cours. C’est aussi la première fois que j’ai l’occasion de tirer profit du potentiel du codage de cette façon.

En grandissant, as-tu rencontré des obstacles en raison de ta passion pour la technologie?

OUI, À 100 %! En 10e année, il y avait un nombre égal de filles et de gars dans mon cours d’informatique. Par contre, en 11e année, les filles ne comptaient que pour le tiers de la classe.  Finalement, en 12e année, nous n’étions que 4 filles dans ma classe. Je me souviens d’avoir discuté des filles qui sont découragées à étudier dans le domaine des STIM dans mes réunions avec le comité Girls in Tech. Je pense que c’est un problème dont on doit parler plus souvent. Je sais que plusieurs de mes amies ont abandonné leurs cours de STIM, même si elles avaient de très bonnes notes. Je suis convaincue qu’elles étaient découragées. Il faut arrêter de dire aux filles de ne pas étudier en STIM!

Moi aussi, j’ai souvent pensé à abandonner, car je ne sentais pas que je faisais partie du public cible en raison de mon genre et de ma race. Même mon enseignant m’a fait sentir que je n’étais pas à la bonne place. J’ai dû travailler énormément par moi-même à l’extérieur de l’école. Comme ça, je pouvais aller à mes cours confiante et prête. C’est aussi la raison pour laquelle j’ai des mentores. J’ai toujours eu des mentores plutôt que des mentors, ce qui m’a beaucoup aidée. Elles m’encouragent et me soutiennent quand je doute de moi-même ou que je me décourage. Je suis également très reconnaissante envers mes parents pour leur soutien et leur encouragement dans cette voie.

Comment ton engagement avec Canada en programmation a-t-il influencé tes choix pour l’avenir?

J’étais très hésitante et je ne savais pas comment et dans quel contexte il était possible d’utiliser la technologie pour aider d’autres personnes. Je crois que mon engagement avec Canada en programmation et toute mon expérience m’ont vraiment fait découvrir un monde de possibilités pour contribuer à la société à l’aide de la technologie. J’ai appris que la technologie est un outil pour faire du bien. J’ai aussi décidé dans quel domaine je voulais étudier à l’université.

Teen girl writing something on a blackboard

Qu’as-tu décidé d’étudier à l’université?

Je vais étudier en informatique. Je veux aller dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA), mais c’est seulement le sujet qui m’intéresse actuellement. Peut-être que je vais changer d’idée. Je m’intéresse vraiment aux voitures autonomes. Je veux aller en IA et en apprentissage machine pour contribuer au développement de technologies inclusives. J’ai lu un article sur une distributrice de savon automatique qui ne reconnaissait pas différentes couleurs de peau, car les gens qui l’ont programmée n’ont pas pensé à l’essayer avec des personnes issues de la diversité.

« Il n’y a rien qui m’intéresse plus que l’informatique! »

Questionnaire éclair :

  1. Matière préférée à l’école : Mathématiques.
  2. Windows ou Mac : Mac, 100 %!
  3. Application préférée : Spotify, pour écouter de la musique.
  4. Réseau social préféré : Instagram.
  5. Appareil électronique préféré, à part ton téléphone : Mon ordinateur portable. Je l’utilise plus que mon téléphone!
  6. Activité préférée à faire entre amis : Boire du thé aux perles.

Canada en programmation est fière de Sophia, qui continue son parcours prometteur dans le domaine des STIM. Nous n’aurions pas pu appuyer Sophia dans ses apprentissages sans le soutien généreux de l’équipe de la Fondation RBC et d’Objectif avenir. Leur engagement envers les activités d’Ados en programmation nous permet d’inspirer des apprenantes comme Sophia à créer avec la technologie et à envisager une carrière dans le domaine.

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