Passer la navigation

Faire tomber les barrières en créant des occasions pour tout le monde

Par

Le domaine de l’informatique prend rapidement de l’expansion, ce qui est une bonne chose. Malheureusement, malgré cette expansion, l’écart entre les genres se maintient. Selon Statistique Canada, seulement 23 % de la main-d’œuvre dans le domaine s’identifient comme des femmes 1. Il y a donc encore beaucoup de travail à faire pour régler ce problème.

Les barrières se dressent tôt dans une vie

Nous avons tou(te)s lu des études et des rapports sur le sujet. Certaines personnes qui lisent cet article l’ont elles-mêmes vécu. C’est un fait : les garçons prennent souvent toute la place en classe. Le personnel enseignant encourage cette tendance involontairement en poussant les garçons à s’exprimer et en accordant plus d’importance à leur opinion. Selon des études : « les membres du personnel enseignant passent jusqu’à deux tiers du temps à parler aux garçons. Ils ont aussi plus tendance à interrompre les filles et à laisser les garçons leur couper la parole. Les garçons sont plus souvent invités à parler à l’avant de la classe. Quand ils posent des questions, ils regardent plus souvent les garçons, particulièrement quand les questions sont ouvertes. » 2

Au fil du temps, les élèves qui s’identifient comme des filles perdent en assurance et ont moins tendance à lever la main ou à poser des questions. De leur côté, les garçons s’expriment encore plus. Ce constat est particulièrement évident dans les domaines des STIM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques) qui sont délaissés par les filles, plus elles progressent dans leurs parcours scolaires. Les statistiques le prouvent : en 2016, les personnes s’identifiant comme des femmes comptaient pour seulement 34 % des gens ayant un baccalauréat en STIM au Canada. 3

Pourquoi cet écart perdure-t-il? Cela s’explique par des stéréotypes selon lesquels les filles ne sont pas bonnes en STIM. Ces stéréotypes sont perpétués en raison du manque de modèles s’identifiant comme des femmes dans les manuels, à l’école et dans ces secteurs d’activité. Les filles sont donc conditionnées à croire que les garçons sont meilleurs en STIM et se retirent de ces domaines, même si elles s’y intéressent. Comme elles ne voient pas de femmes en STIM, elles se sentent encore moins à leur place dans le milieu. 

A woman and a girl

Comment remédier à la situation 

Pour combler l’écart, il faut commencer tôt. Nous devons encourager les jeunes filles à étudier dans les domaines des STIM tôt dans leurs vies et les soutenir dans l’exploration de ces domaines à l’école. Nous réglerons le problème en piquant leur curiosité et en les plongeant dans un environnement accueillant où elles pourront développer leurs compétences à un jeune âge. 

C’est pourquoi il est essentiel de créer des environnements offrant aux jeunes filles le soutien nécessaire pour apprendre et explorer.  

Un environnement ouvert aux filles leur donne la chance de s’initier aux STIM en faisant tomber toutes les barrières. Les apprenantes sont encadrées par des personnes alliées à la cause qui sont là pour les stimuler. Elles ont l’occasion de nourrir leur curiosité et ont accès à des possibilités qui leur échappaient peut-être auparavant. Ces environnements ont pour objectifs de :

  • Amener les filles à s’entraider : les filles racontent leurs expériences aux autres filles d’égale à égale. Elles apprennent à être solidaires et à s’encourager mutuellement.
  • Développer l’assurance et la résilience : les environnements ouverts aux filles poussent les participantes à découvrir, à expérimenter et à essayer des idées sans mettre l’accent sur la compétition. Elles n’ont pas à se comparer aux garçons ou à rivaliser avec eux. Avant tout, les environnements ouverts aux filles sont des zones sans jugement où tout le monde peut prendre des risques, accepter l’échec et recommencer!
  • Développer des compétences : il y a de la place pour tout le monde dans un environnement ouvert aux filles. N’importe qui peut s’exprimer, poser des questions et relever des défis. Grâce à cet engagement équitable, tout le monde peut développer des compétences en résolution de problèmes et en pensée créative qui sont essentielles pour apprendre des notions de STIM. 
  • Présenter des modèles positifs : les filles sont accompagnées par des guides accueillants et positifs. En plus d’apprendre à découvrir leurs propres potentiels, elles sont exposées à des modèles positifs et commencent à comprendre qu’il est possible d’avoir du succès dans le domaine.
Two girls in front of the tablet

Prendre sa place

Quand elles sont encadrées par des modèles et dans un environnement favorable, les jeunes filles continuent à s’intéresser aux STIM et se mettent à penser différemment. Plutôt que de penser « Je ne serai jamais capable de faire ça », elles se disent « Je PEUX et je VEUX faire ça! » Avec une telle attitude, rien ne les empêchera de prendre leur place dans le domaine des technologies. C’est ainsi qu’elles deviendront elles-mêmes les nouveaux modèles et les mentores des prochaines générations!

Nous sommes reconnaissants envers nos partenaires qui, comme nous, pensent qu’il est essentiel de créer des espaces où les filles peuvent apprendre et explorer tout en recevant l’appui dont elles ont besoin. Le soutien de nos partenaires nous permet de proposer aux jeunes filles des occasions de découvrir les STIM dans un environnement sans obstacle, de satisfaire leur curiosité et de vivre de nouvelles expériences. Merci à tous! Pour consulter la liste de nos partenaires de financement ou pour en savoir plus sur les façons de vous engager, cliquez ici.

  1. Katherine Wall. (2019). Persévérance et représentation des femmes dans les programmes d’études en STGM Ottawa : Statistique Canada. Obtenu de https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/75-006-x/2019001/article/00006-fra.htm.
  2. Chemaly, Soraya. All Teachers Should be Trained to Overcome Their Hidden Biases. Time Magazine,12 février 2015. https://time.com/3705454/teachers-biases-girls-education/.
  3. Katherine Wall. (2019). Persévérance et représentation des femmes dans les programmes d’études en STGM Ottawa : Statistique Canada. Obtenu de https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/75-006-x/2019001/article/00006-fra.htm.

Autres textes à lire